Partie V Clappique n'est pas au rendez-vous. May, frappée, s'évanouit tandis que Kyo est arrêté. Hemmelrich, qui s'était absenté, découvre sa boutique dévastée. Sa femme et son fils sont mort dans l'explosion. Ivre de douleur, l'homme trouve néanmoins le réconfort dans l'action communiste. Maintenant libre de toute attache, il peut s'engager dans la lutte armée. Il rejoint les insurgés. L'action est un tollé. Katow est fait prisonnier, Hemmelrich parvient à s'enfuir in extremis. Gisors intercède en faveur de son fils. Mais le chef de la police, König, refuse d'aider le vieil homme. Partie VI En prison, Kyo refuse de dénoncer ses complices. Dans la cour de la prison, un sifflet de locomotive retentit. Les insurgés et partisans communistes seront brûlés vifs dans le foyer de la locomotive. Kyo échappe au supplice en se suicidant au cyanure. Katow cède ses capsules de poison à deux de ses camarades terrorisés. Puis il marche dignement vers le lieu de son exécution. Clappique, déguisé en marin, parvient à embarquer sur un paquebot et quitte Shanghai.
André Malraux (1901-1976) La condition humaine (1933), incipit Après la publication des Conquérants en 1928, La Voie royale en 1930, Malraux fait paraître La Condition humaine en 1933 (d'abord dans la Nouvelle Revue française). Le roman connaît un grand succès et Malraux se voit décerner le prix Goncourt. Ce roman évoque la Chine de Tchang Kaï-chek (1887-1975) et ses conflits politiques. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez lire un bref rappel du contexte historique sur Wikipédia. Première partie 21 mars 1927 Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire? Frapperait-il au travers? L'angoisse lui tordait l'estomac; il connaissait sa propre fermeté, mais n'était capable en cet instant que d'y songer avec hébétude, fasciné par ce tas de mousseline blanche qui tombait du plafond sur un corps moins visible qu'une ombre, et d'où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même — de la chair d'homme. La seule lumière venait du building voisin: un grand rectangle d'électricité pâle, coupé par les barreaux de la fenêtre dont l'un rayait le lit juste au-dessous du pied comme pour en accentuer le volume et la vie.
Francais (college, lycee) > Fiche suggestion de sujet Sujet / exercice: La condition humaine (André Malraux) - Fiche de lecture Suggestion traitée: Non - votez pour rendre ce sujet populaire. Forum actif: oui popularité de la suggestion cliquez sur l'étoile pour voter 0 Enoncé & travail préliminaire: Je doit rendre une fiche de lecture sur: "La condition humaine" de Malraux. J'aimerai savoir: 1°. S'il est possible de consulter l'oeuvre en ligne ou de la télécharger sur mon ordinateur. Si oui, sur quel site puis-je le faire? 2°. Que dois-je mettre dans ma fiche de lecture pour qu'elle soit complète( Titre, auteur, collections.... )? 3°. Est-ce qu'il existe des sites sur l'analyse des oeuvres pour nous aidez à mieux les comprendre. Si oui, lesquelles? parce que "la condition humaine" doit certainement être étroitement liée au contexte historique de Malraux. Je vous remercie d'avance de votre réponse. steel. 86 FORUM Ce sujet ne comporte aucun échange pour le moment. Vous pouvez intervenir en vous connectant à votre compte.
Tchen est angoissé (« l'angoisse lui tordait l'estomac »), il est mal à l'aise et ne songe de « sa propre fermeté [qu'avec hébétude] » car il va commettre ici son premier meurtre au nom d'une cause politique. Tchen hésite à tuer: les interrogatives initiales et les répétitions le montrent ( monologue intérieur): « Découvert? Combattre, combattre des ennemis qui se défendent, des ennemis éveillés! » Il tente également l'autopersuasion: « Il se répétait que cet homme devait mourir. ». Il s'apprête en effet à tuer un homme endormi qui ne peut se défendre et sans doute a-t-il l'impression qu'il va commettre un crime lâche, crime qui va l'exclure du monde des hommes, le monde extérieur… Le champ lexical de la mort et du combat témoigne de l'obsession de Tchen pour le meurtre: « mourir », « tuerait », « exécuté », « se défendait », « combattant », « assassiner », etc. Le protagoniste est coupé du monde des hommes: « (il y avait encore des embarras de voitures, là-bas, dans le monde des hommes …) » et « dans cette nuit où le temps n'existait plus.
Cependant nous avons un point de vie omniscient (l1 à 5) qui nous donne l'impression d'un personnage divisé à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de lui-même. Le meurtre semble inéluctable (l23;26 " frapper") Nous avons une répétition des verbes "devoir": auto-persuasion et "savoir". Mais il y a également des interrogations(au conditionnel) au début pour montrer les hésitations du personnage. Le contexte qui entoure Tchen ( building, moustiquaire) est donné de manière fragmentaire (l10 un grand rectangle électricité)cette manière renforce une impression de trouble, le procédé ici est cinématographique qui permet au lecteur de découvrir Tchen.
Dans l' incipit de La condition humaine d'André Malraux, Tchen, un jeun révolutionnaire s'apprête à tuer un homme dans son sommeil. Cet incipit est particulièrement original dans la mesure où le lecteur est plongé dans une scène intense vécue uniquement du point de vue du jeune révolutionnaire. Clique ici pour accéder à l'analyse de L'incipit de La condition humaine Incipit de La condition humaine (texte) Première partie 21 mars 1927 Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire? Frapperait-il au travers? L'angoisse lui tordait l'estomac; il connaissait sa propre fermeté, mais n'était capable en cet instant que d'y songer avec hébétude, fasciné par ce tas de mousseline blanche qui tombait du plafond sur un corps moins visible qu'une ombre, et d'où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même — de la chair d'homme. La seule lumière venait du building voisin: un grand rectangle d'électricité pâle, coupé par les barreaux de la fenêtre dont l'un rayait le lit juste au-dessous du pied comme pour en accentuer le volume et la vie.
Le premier mouvement porte sur la mise en place biaisée d'un cadre spatio-temporel flou, et le second traite de la lente évolution du personnage le poussant vers l'acte final. [... ] 21 mars 1927: La première indication qui nous est donnée est une date, précise, qui, avec renseignements à l'appui, encre le texte dans un contexte historique précis: en mars 1927, l'armée révolutionnaire, dirigée par un certain Tchang Kai-chek, marche vers Shanghai. Des cellules communistes, à Shanghai même, l'aident à soulever la ville. Le personnage de Tchen va ainsi devoir assassiner un trafiquant d'armes pour distribuer ensuite le fret aux combattants clandestins. Voilà donc sur quel évènement s'ouvre le livre (... ) Extraits [... ] Le personnage de Tchen semble ainsi dès cet incipit prédestiné au goût du meurtre. Assassiner n'est pas seulement tuer: Nous notons aussi une évolution nette dans le soliloque de Tchen: toujours sur le mode de l'auto persuasion, il confère à son geste une dimension autre que celle de la barbarie cruelle, par cette phrase qui s'apparente presque à un dicton, mais d'un caractère absurde et dangereux.